Marie : Cicatrices de résilience, récit d'une transformation.

Un voyage intime où chaque marque raconte une histoire de courage, de guérison et de reconstruction personnelle. Découvrez comment Marie a transformé ses blessures en points de force, dans un témoignage photographique authentique et profond.

Marie: Scars of resilience, a story of transformation.

An intimate journey where each mark tells a story of courage, healing and personal reconstruction. Discover how Marie transformed her wounds into points of strength, in an authentic and profound photographic testimony.

Marie dévoile ses cicatrices de liposuccion - Témoignage de résilience Beautiful Scars.

Thibaut : Bonjour ! Comment est-ce que tu t’appelles ?

Hello! What's your name?

Marie : Bonjour ! Je m’appelle Marie et j’ai 34 ans. Je suis ravi de t’accueillir aujourd’hui.

Hello! My name is Marie and I'm 34 years old. I'm very pleased to welcome you today.

Thibaut : C’est gentil ! (Rires) Qu’est-ce qui t’est arrivée Marie ?

Very nice of you! (Laughs) What happened to you, Marie?

Marie : Il m’est arrivé quelque chose dans ma jeunesse. J’ai un corps qui m’a été donné, dans lequel j’ai dû porter des choses qui n’étaient pas forcément les miennes durant mon enfance, mon adolescence, ma vie de jeune adulte, avec des poids. Notamment de la culpabilité. J’ai longtemps essayé de me débarrasser de ces choses mais mon corps n’était pas d’accord. Donc il stockait volontairement ce qui ne lui convenait pas. J’ai compris petit à petit à quoi cela était lié, à quoi ces poids étaient attachés. Cette démarche a pris plusieurs années. Plusieurs années utiles pour comprendre pourquoi ces poids étaient là et une fois que cela a été fait j’ai su qu’ils n’avaient plus leur place, qu’ils m’avaient rendu service pendant toutes ces années, notamment pour me protéger de gens, de situations, etc. Et j’ai voulu leur dire au revoir. J’ai donc décidé de me faire opérer pour retirer tous ces poids, qu’émotionnellement j’avais retirés et maintenant physiquement je voulais les enlever. Je me suis faite opérer en 2017, notamment sur les cuisses, les hanches et la taille. J’ai eu 15 petites cicatrices, qui aujourd’hui au lieu d’être des poids de mémoire deviennent des points de mémoire. Ce sont des petites cicatrices qui me rappellent ce pourquoi j’ai voulu comprendre certaines choses depuis que je suis petite et chaque point c’est un peu comme le début d’un dessin que je pourrais faire sur mon corps. Donc quand je les regarde ou quand je les touche je me dis « Tiens, ça c’était quand j’étais plus jeune quand on me traitait de grosse » ou quand on me disait certaines choses très blessantes mais qui ont aidé à ma construction et qui ont aidé aujourd’hui à me forger telle que je suis.

Transformation corporelle de Marie - 15 marques de courage après chirurgie.
Beautiful Scars : gros plan sur les cicatrices abdominales de Marie post-opération.

Something happened to me in my youth. I have a body that was given to me, in which I had to carry things that were not necessarily mine during my childhood, my adolescence, my young adult life, with weights. In particular, guilt. I tried for a long time to get rid of these things but my body didn't agree. So it voluntarily stored what did not suit it. I understood little by little what this was related to, what these weights were attached to. This process took several years. Several useful years to understand why these weights were there and once that was done I knew that they no longer had a place, that they had done me a favor during all these years, in particular to protect me from people, situations, etc. And I wanted to tell them goodbye. So I decided to have surgery to remove all those weights, that I had removed emotionally and now I wanted to remove them physically. I had the surgery in 2017, specifically on my thighs, hips and waist. I had 15 small scars, which today instead of being memory weights become memory points. They are little scars that remind me of why I wanted to understand certain things since I was little and each dot is like the beginning of a drawing that I could do on my body. So when I look at them or when I touch them I say to myself "Here, this was when I was younger when I was called fat" or when I was told certain things that were very hurtful but that helped me to build myself and that helped me today to mold myself as I am. 

Thibaut : Tu peux nous en dire un peu plus sur ces poids ?

Can you tell us a little bit more about these weights?

Marie : Ces poids sont liés principalement à des traumatismes de l’enfance, des choses vécues pendant la toute petite enfance, ou avant l’adolescence. C’est lié à la famille, à des situations intimes très douloureuses. Mon corps s’est protégé en mettant du gras là où émotionnellement je n’étais pas prête pour me défendre. Donc j’ai stocké. Et puis quand je suis arrivé à l’âge adulte je me suis dit que ce n’était pas moi, que je portais des choses qui n’étaient pas à moi. C’était vraiment ce sentiment de « Moi je suis quelqu’un d’entier. Je suis une personne et en plus on m’a collé des choses qui ne sont pas à moi » donc il était grand temps de m’en séparer, de leur dire merci et qu’elles aillent voir ailleurs (rires).

Marie révèle ses 'points de mémoire' - Cicatrices comme art corporel Beautiful Scars.

These weights are mainly linked to childhood traumas, things experienced during early childhood, or before adolescence. It is linked to family, to very painful intimate situations. My body protected itself by putting fat in places where emotionally I was not ready to defend myself. So I stored it up. And then when I got to adulthood I told myself that it wasn't me, that I was wearing things that weren't mine. It was really this feeling of "I'm a whole person. I'm a person and on top of that I was stuck with things that weren't mine" so it was high time to get rid of them, to say thanks to them and tell them goodbye. (laughs). 

Thibaut : Très bien. Comment on se sépare de ces poids ?

All right, fine. How do we get rid of these weights?

Marie : Parce qu’on grandit, on évolue intérieurement et j’ai toute ma vie fait un travail d’analyse et de compréhension pour savoir qui j’étais, quel était l’intérêt de ma présence ici, qu’est-ce que je pouvais apporter aux autres, ce que je faisais de pas bien, pour me sentir être une personne complète. Je trouve ça important d’être complet, de me présenter aux autres de manière complète. Tant que ces blessures n’étaient pas soignées je ne pouvais pas me sentir complète donc ça faisait partie de ma démarche de construction personnelle.

Because we grow up, we evolve internally, and I have spent my whole life analyzing and understanding who I was, what was the point of my presence here, what I could bring to others, what I was not doing well, to feel that I was a complete person. I find it important to be complete, to present myself to others in a complete way. As long as these wounds were not healed I could not feel complete, so it was part of my personal construction process.

Thibaut Octave : Et aujourd’hui ces points, ces cicatrices, qu’est-ce que tu en gardes ?

And now these stitches, these scars, what do you take from them?

Marie : J’en garde un premier souvenir difficile parce que j’ai mis 30 ans ou presque à me décider si je voulais ou pas les supprimer, donc c’est un long chemin parcouru. C’est de la fierté parce que je l’ai fait et que je ne le regrette pas. C’est de la souffrance parce que pendant plus de six mois j’ai été anémique suite à l’opération. J’ai eu une violente anémie qui m’a obligé à rester alitée. Je n’étais pas bien du tout. Mais un an après je n’ai pas de regrets, si je devais le refaire je le referais et tous les jours je redécouvre mon corps et je me dis que je n’aurais pas pu le faire avant parce que je n’étais pas prête et que c’était le bon moment ; c’était juste dans ma démarche et c’était le bon timing. 

I have a difficult first memory of it because it took me 30 years or so to decide whether I wanted to do it or not, so it's a long way to go. It's pride because I did it and I don't regret it. It's pain because for over six months I was anemic from the surgery. I had a violent anemia that forced me to stay in bed. I was not well at all. But one year later I have no regrets, if I had to do it again I would do it again and every day I rediscover my body and I tell myself that I could not have done it before because I was not ready and it was the right time; it was just in my process and it was the right timing.

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